Extrait du journal

C’est toujours la même infamie, maintes fois dénoncée par nons, qui se perpétue dans des circonstances identiques : un prêtre qu’on arrête sous la plus ignomi nieuse des accusations, pour permettre à la presse maçonnique de crier au scandale et d’alimenter la rubrique des « monstres en soutane », puis le non-lieu discret quand l’effet est produit sur la clientèle. C’est en Touraine qu’ont opéré cette fois les Loges. En pleine Semaine Sainte, pour que l’effet produit fût plus considérable, l’abbé Loisel, chapelain de l’Orfrasière, a été arrêté, jeté dans un corps de garde infect toute une nuit, emmené à Tours dans une voiture escortée de gendarmes, gardé au secret le plus rigoureux pendant trois jours, sans avoir même été informé de l’accusation qui pesait sur lui I Quand on daigna enfin lui dire de quoi il était accusé, il sut qu’il était victime des dénonciations de deux petites filles qui se seraient souvenues, un an après, des mé faits qu’elles imputent au prêtre. A l’interrogatoire, une des deux fillettes se rétracte, clic avoue en pleurant que ses accusations sont fausses, complètement fausses. On lui demande les causes de son men songe : elle désigne trois enfants comme lui ayant rapporté ces propos. Ces trois en fants sont citées : elles nient catégorique ment tous les propos malsonnants, et re connaissent que l’abbé Loisel n’a jamais manqué de reserve. Reste une accusatrice. Pressée de ques tions, elle balbutie : « On m’a dit de parler ainsi. » Voilà quels témoignages ont suffi pour qu’un prêtre fût déshonoré aux yeux de tout une population. Déshonore, non ! de telles vilenies no sauraient atteindre que leurs auteurs, et vis-à-vis de ses paroissiens l’abbé Loisel sortira grandi de l’épreuve ; mais son cas n’en aura pas moins défrayé la chronique scandaleuse de toute la presse de Loge et de synagogue, grâce à l’inqualifiable com plicité do la magistrature. Y aura-t-il, cette fois au moins, un choc en retour? Magistrats forfaitours et faux témoins seront-ils poursuivis ? Espérons-le, quoique les catholiques aient accoutumé à tout subir. Albert Monniot. + LES CADEAUX PRINCIERS D’UN SYNDIC...