Extrait du journal
Cette question qui paraissait, il y a peu de jours encore, restreinte à la circulation des pièces divisionnaires françaises antérieures à 1866, vient de se compliquer tout à coup, dans les régions lyonnaise et dauphinoise tout par ticulièrement, par suite d’une affluence sans précédent de monnaie de billon étrangère. Cette monnaie, cela n’est pas douteux, a été introduite en France frauduleusement, et il est certain que le gouvernement est res ponsable en grande partie de l’état de choses qui en résulte. Il lui était facile, en effet, par une surveillance plus active aux frontières et, par une enquête habilement conduite à l’inté rieur, de mettre la main sur les contrebandiers d’un nouveau genre, coupables de cette impor tation illégale, Quoi qu’il en soit, il est évident que les sous étrangers n’ont jamais eu cours en France. Mais il n’en est pas de même des pièces di visionnaires françaises d’argent antérieures à 1866 dont nous avons parlé à diverses re prises. Comment veut-on que le public d’au jourd’hui connaisse des lois votées il y a trente ans ? L’administration des finances se moque réellement de nous lorsqu’elle invoque pour sa défense, comme elle le fait par l’or gane de plusieurs de nos confrères, des lois et décrets de 1865, 66 ou 67. Depuis cette époque lointaine ou, tout au moins, depuis la guerre, alors surtout qu’il y avait pénurie de monnaie de tous genres, on a été bien aise de pouvoir utiliser les pièces anciennes, et les caisses publiques tout les premières, en rece vaient et en donnaient à qui mieux mieux. Pourquoi donc venir aujourd’hui, dans le but plus ou moins honnête de procurer quel que bénéfice au Trésor, mis à sec par tous les tripotages et aventures coloniales que l’on sait, pourquoi donc, disons-nous, ressusciter du jour au lendemain des textes de lois ou bliés pendant vingt-cinq ans par tout le monde, sans en excepter... l’administration ? Encore une fois, si le ministère des finances tient à retirer de la circulation les pièces dont il s’agit, qu’il ordonne à toutes les caisses pu bliques de les recevoir pour leur valeur no minale, bien entendu, et ^pendant un laps de...
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
En savoir plus Données de classification - cuttoli
- sourrieu
- raymond poincaré
- paul deschanel
- humbert
- lecerf
- darlan
- lallemand
- hum
- lévy
- france
- paris
- rouen
- russie
- thompson
- allan
- brésil
- algérie
- italie
- constantine
- la république
- office de publicité
- jardin des plantes