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La Libre Parole, 6 juin 1898

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La Libre Parole
6 juin 1898


Extrait du journal

Le Juif Ezekiel Bull est mort à Londres, laissant deux fils riches chargés de servir à leur mère une rente viagère de six mille francs, tant que celle-ci resterait « fidèle à la mémoire de son mari ». Il fallait aux deux fils, pour s’exonérer de ce devoir, une occasion propice. Ils l’ont cherchée et trouvée. Leur mère a été par eux convaincue d’avoir des faiblesses pour un maquignon. Et il s’est trouvé un juge à Londres qui, au lieu de cracher son mépris à la face de ces deux Hébreux qui avaient prétexté un voyage poursurprendra leur mère la nuit en flagrant dé lit d’inconduite, les a dispensés de payer désormais la rente de six mille francs. Mme Bùll mourra de faim, mais ses deux jolis fils auront gagné à l’étalage de ces hontes, trois mille francs d’économies annuelles. Il y a loin de cette conception britannique et judaïque delà loi, au code français qui impose aux enfants de nour rir leurs parents pauvres, non pas quand ils sont sages, mais quand ils ont faim. Au magistrat coupable d’avoir rendu pareille sentence je préfère notre prési dent de Château-Thierry, celui qui ac quitta, par des considérants restés cé lèbres, une malheureuse fille qui avait volé un pain pour en donner à sa vieille mère et à son jeune enfant. Ce président vient de prononcer une condamnation qui ressemble fort à un acquittement et qui, cette fois encore, s’inspire de l’équité plus que du texte de la loi. Eulalie M... avait jeté des pierres à Léonce S... et l’avait blessé à l’œil droit. Elle a comparu devant le tribunal de Château-Thierry, a avoué l’acte commis, raconté qu’elle avait été séduite par Léonce, dont elle a montré de nombreuses lettres, et qui lui avait promis mariage. Elle a ajouté que Léonce lui avait sup primé tout subside depuis la naissance de l’enfant, né'ée leurs relations et qu’elle défait laissé àHëfc'àdee actes de violence qu’elle regreftgtÆVliéürs. ; Le jugement note ces détails. Il en atteste Fexaciltudë, et flétrit l’odieuse...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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