Extrait du journal

dises et les avoir vendues à vil prix, avait disparu, avant l’échéance, sans laisser d’a dresse. Les industriels lésés déposèrent une plainte contre le fuyard. Cette plainte, datée du 12 septembre, n’avait encore reçu aucune suite, quand parut notre en trefilet, le 26 du même mois. Le lendemain, l’un des plaignants reçut la visite d’un envoyé du Parquet, qui lui assura que le service de la Sûreté était à la recherche de l’escroc. Depuis, plus rien. On n’a interrogé aucune des victimes. On n’a fait aucune perquisition au domi cile du commissionnaire, rue Sedaine. On n’a même pas organisé de souricière dans la rue qu’il habite ou dans celle où il a ses bureaux. Aussi, plusieurs personnes l’ont-elles vu se promener tranquillement dans Paris, et môme, sans vergogne, s’attabler aux terrasses des cafés. Est-ce que le Juif Em..., comme tant l'autres, comme les Schwob en particu lier, aurait su se ménager de puissants appuis dans la magistrature ? G. M....