Extrait du journal

avouent, proclament leur impuissance. Lorsque M. Combes voulut naguère cé lébrer les fastes du scrutin d'arrondisse ment, c'est en ce même lieu qu'il avait fait convier par M. Mascuraud les par lementaires fidèles : il en vint tout juste cent quatre, encore qu'on leur offrit, outre l'appât de discours véhéments, bonne table, et chère lie. Aujourd'hui M. Raynaud, qui prend l'initiative de la réunion, ne prie ses hôtes qu'après le café : le parti radical en est à ce point de déchéance, qu'il ne nourrit plus ses hommes ! L'idce est tout de même singulière. On en attribue la paternité à M. Cels, radical dissident et proportionnalité : s'il est vrai, M. Cels est un mauvais plaisant et ceux qui l'écoulèrent sont des jobards. Les hôtes du Palais d'Orsay — émigrés « dernier cri » — font preuve d'une incommensurable naïveté en pro clamant par une démarche ostensible et publique, qu'ils sont d'ores et déjà dé chus du droit de parler, dans l'Assem blée législative, au nom du pays. Leurs palabres seront dénuées de toute portée puisqu'elles ne seront rien que l'éternel « meeting de protestation », dans lequel les minorités impuissantes exhalent leur mauvaise humeur. Ces messieurs s'excluent eux-mêmes de l'Assemblée, en s'insurgeant contre elle ; ils partent, ils sont partis : bon voyage ! MÂNIFESTATiÏNS RADICALES...