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La Libre Parole, 10 juin 1892

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La Libre Parole
10 juin 1892


Extrait du journal

il ne l’a pas eu, M. Emile Ferry a trouvé bon do protester. La Gauche a grondé, et le Parlement a eu envie do demander à l’orateur : — Pourquoi les sœurs ? Absolument comme l’employé du Bureau do bienfaisance. Et la question en est restée là, comme tant d’autres. C’est ce qu’il y a do remarquable à la Chambre. On s’y moque des questions .résolues ; pourvu qu’elles soient posées et black boulées, cela suffit. Mais cola ne suffit pas au pays, je vous le promets, et la question de l’Assistance publique est de celles qui le passionnent. L’opinion en a assez do l’ignorance dans laquelle on la tient des fonds employés. Elle on a assez de voir que l’argent qui vient des sources les plus diverses est pro digué d’un côté sans choix, et manié, de l’autre, selon le bon gré de gens le plus souvent incapables do dis! inet ion. Ce qui la fatigue par dessus tout, c’est la pensée qu’une institution à la quelle devrait présider l’esprit d’un ad ministrateur, et d’un juste dispen sateur, est. dirigée par un politique. Elle admet dans la plupart de nos grands départements la politique comme un mal fatal, dérivant, de l’es sence même de notre malheureuse or ganisation ; mais elle convient, que la Charité devrait être délivrée de toutes les cabales et de tous les par tis. Elle voudrait, qu’elle eût. pour dis tributeur un homme au-dessus de toutes les mesquineries, n’obéissant à aucun groupe, et. puisque la fable a mis des ailes à cette même Charité, elle ne peut, se faire à l’idée que l’Op portunisme (‘n détache quotidienne ment uno plume. L’heure des revendications viendra, c(‘lle de la Justice aussi. Alors nous ne verrons plus des mères de famille quémander à la porte des Bureaux de bienfaisance. Et. si, pour des raisons imprévues, il (Mi reste quelques-unes, celles-là seront, sauvegardées de la mauvaise volonté d’un Loubet, do l’insolence d’un sous-ordre et de la bêtise d’un Parlement. Et nous n’y perdrons que dos réponses comme celle do ma mendiante : — Pourquoi chez les sœurs, mon sieur? Mais parce qu’elles sont bonnes! JEAN CALAIS....

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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