Extrait du journal

Oui, nous devons en nous prolonger sa mémoire. Nous devons tous, messieurs, redire aves oy'gucil ; Des instants de ma vie ont marqué son histoire, 11 a serré ma main, il a franchi mon seuil. II fut mon défenseur, mon conseil et mon fiole ; Je garde les liens par lui-même forgés. Là-bas, quand nous verrons sa maison sur la [cèle. Nous ne passerons pas comme des étrangers. 11 n’est pas de distance, il n’est pas de barrière, On retrouve l’ami qui n’est plus, en tout lieu. Adigard, entends-nous, écoute la prière Qui met un au revoir dans l’éternel adieu. Sur toi, la charité laisse une marque auguste ; Toute âme charitable a mérité l’amour. Lorsque La Ferre dit : Cet homme était un juste. Le Seigneur n’est pas loin de le dire à sun tour. L’espérance est en nous. Frère, c’était la tienne, Et dans les jours voilés qui suivront. 1» trépas, Plus douce que jamais. l’Espérance chrétienne Nous montre les clartés qui ne finiront pas. L’homme qui forgea ces beaux vers et les scanda au pied du cercueil devant une foule profondément remuée est connu par d'au tres œuvres, mais jamais je n'ai senti comme à celte heure qu’il est un grand poète. Commandant Driant....