Extrait du journal

Il est consolant d’apprendre que les deux dragons déserteurs de Lunéville ont été im médiatement cliùtiés par l’accueil qu’ils on6 reçu par-delà la frontière. Ils ont dû traverser Dieuze sous les huées de la brave population lorraine, et l’épithète dont elle les a souffletés est la. plus outra geante pour un soldai français : a Lâches 1 lâches i Après cette sévère leçon d'une population restée française, les deux fuyards ont dû subir l’outrage de F Allemand : « Vous êtes des nutiérablee 1 leur a dit le général prus sien. C’est une honte de déserter le dra peau auquel vous a\ez juré fidélité. Vous allez être expulsés de notre territoire : s’il wus reste un peu de cœur au ventre, voua rejoindrez votre régiment. » Ces pauvres disciples d'Hervé avaient d’abord essayé de s’excuser devant le maire en prétendant qu’ils avaient déserté pour fuir les mauvais traitements ; mais ce ma gistrat est un lorrain, et il leur a répliqué : « C’est faux ! les soldats français ne su bissent pas de mauvais traitements. » Et le plus jeune a avoué qu’en effet leur fugue était le îésultat d’un simple coup de tête. Il y a eu unanimité dans la flétrissure, et les pauvres héros doivent déjà faire d’amères réflexions. Peut-être s’étaient-ils imaginé que les Allemands les accueille raient à bras ouverte : l’injure, le mépris, l’expulsion seront leurs premières étapes ! dans la voie où les ont jetés les doctrines ‘ antimilitaristes. 11 serait a désirer que leur lamentable équipée figurât au rapport de chaque ré giment. avec la leçon du général allemand..» qui contraste heureusement avec l’action des agences de désertion de Casablanca. Albert Monuiot....