Extrait du journal

la guerre. — Interview c Le rôle de (De noire correspondant de Rome.) Les articles de la presse parisienne sur les difficultés austro-italiennes ont produit ici un effet inattendu. On aurait pu croire que nos déclarations d’amour, nos effusions lyriques, toutes nos tendresses pour l'Haiie menacée auraient touché la nation sœur ? Il n’en fut rien ! Les plus graves organes de la péninsule nous firent comprendre avec humeur qu'un silence prudent eût éié décent et que l’heure du péril n’était pas encore sonnée pour accourir ainsi de nousmêmes à la rescousse. La belle Italie est tellement sûre de notre aveugle passion qu’elle ne prend même pas la peine de ménager l'alliée fidèle des mau vais jours et, après nous avoir si cruelle ment trompés, c'est elle qui nous rabroue, nous malmène, comme une coquette tyran nise un vieux barbon stupidement épris. Au reste, si le peuple italien et ses me neurs sont prêts à la guerre, le gouverne ment et le roi sont opposés à un conflit dont ils comprennent toute la gravité pour le pays et pour la couronne, et, tandis qu’on dissout la Chambre, on fait agir Allema gne pour arranger, les choses à Vienne....