Extrait du journal

Un M. Dide, conseiller municipal de Montrouge, était l'autre jour chef du jury de la Seine. Au moment de faire connaître la décision du jury, il jugea à propos de supprimer de la traditionnelle formule, les mots « devant Dieu et devant les hommes >: qui gênaient, parait-il, ses convictions. Le président des assises l’ayant invité à prononcer la formule dans son intégralité, M. Dide protesta. Il proteste encore aujour d'hui par une lettre au garde des sceaux : J'ai déclaré alors, écrit-il, que je ne pouvais pas dire « devant Dieu », que c’était contraire à mes convictions philosophiques, mais que cette réserve faite, par déférence pour la Cour, ne voulant pas créer d'incident, j’allais lire la for mule, et je l’ai lue. Je suis libre penseur ; en France, les Eglises sont séparées de l’Etat : je viens donc vous prier, monsieur le ministre, au nom des principes de « liberté de conscience », de donner des instruc tions pouf supprimer ou tout au moins rendre...