Extrait du journal
Une Lettre au Duc l’Orléans Le Duc d’Orléans a tenu à se faire réprésenter à Rome aux cérémonies de la Béatification de Jeanne d’Arc, par le Duc d’Alençon et par deux délégués de son con seil ; le général Récamier et le comte de Mayol de Lupé. Voici le texte de la lettre adressée au Duc d’Alençon par le Chetf de la Maison de France : Woodnorton, 9 avril 1909. Mon cher oncle, En vous chargeant de me représenter à Rome pendant les fêtes de la Béatification de Jeanne d’Arc, je vous prie de porter au Saint-Père la lettre que je lui écris à cette occasion. Ainsi que l’a dit mon père, « notre grande libô« ratrice appartient à tous les Français ». Oui, elle leur appartient à tous, parce que la France est à eux tous, et que sans Jeanne, de puis bientôt cinq siècles, la France n’existeraifi plus. Mais si Jeanne nous a conservé une Patrie, c’est parce qu’elle fut catholique et royaliste, c’est sur ordre de Dieu et par le roi. Eclairée par ses voix, elle considéra que la première, que l’indispensable condition du succès était d’abord de restaurer dans sa dignité et dans sa puissance, celui qui seul représentait, avec la tradition, l’autorité et l’unité nationale. Jeanne alla au roi, au roi vaincu, abandonné de presque tous, en qui seulement une poignée de fidèles espérait encore. Elle proclama à la face du monde, que tout ce que l’on ferait serait inutile, tant que le roi ne serait pas reconnu par ceux qui croyaient tou jours à la France, tant que cette reconnaissance ne serait pas scellée du sceau divin. Et de ce vaincu. Jeanne a fait le roi appelé par ! histoire le Victorieux, mais qui ne se contenta pas do vaincre, et put encore, grâce à son infati gable labeur, relever1 les ruines accumulées sur le sol national, plus encore par les divisions entre Français que par la défaite. Il appartient aujourd’hui à l’héritier de ses droits de rendre grâce au Saint-Père d’avoir don né à la France un gage d’espoir en mettant Jean ne sur les autels. Je le fais non seulement au nom de notre Mai son, mais aussi de ce peuple français dont Jean ne était fille. C’est en elle que s’incarnèrent la foi religieuse et la fidélité monarchique, et c’est par elle que le pays fut sauvé. Croyez-moi toujours, mon cher oncle, votre neveu affectionné, PHILIPPE....
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
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