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La Libre Parole, 19 août 1913

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La Libre Parole
19 août 1913


Extrait du journal

Nous avons dit pour quelles raisons par ticulières, et non sans de cruelles hésita tions, les Alsaciens-Lorrains ont décidé de prendre part au Congrès des catholiques allemands à Metz — ou. plus exactement, ù la section française du Congrès. Ces raisons, to-ut le monde, en France, les a comprises : il s’agit de montrer, à côté des Allemands, venus de tous les points de l’Allemagne affirmer qu’ils sont chez eux à Metz, une population indigène foncièrement française et si vivante, si agissante, si résolue à faire respecter ses souvenirs, ses traditions, ses goûts et ses préférences, que le conquérant lui-même doit « mettre les pouces », faire des con cessions, céder du terrain, transiger.... C'est un magnifique succès qu’ont rem porté les annexés en obtenant, pour la lan gue française, droit officiel de cité dans un congrès allemand, et l’on conçoit qu'ils tiennent à souligner leur victoire en la met tant largement à profit. Oui, nous comprenons fort bien tout cela. Mais nous cessons de comprendre lors qu’on nous annonce qu’un Français venu de France, qu’un de nos confrères de pro vince, doit prendre la parole à Metz, sinon au nom de la presse, du moins pour y par ier de la presse. Puisqu’il s’agit d'un journaliste, nous n’en sommes que plus à l’aise pour blâmer et répudier énergiquement l'initiative qu’il a cru pouvoir prendre. , De son acte, nous ne consentirons pas à devenir solidaires par notre silence et quoi qu'il nous en coûte d'y être contraints, nous dénions publiquement et de la façon la plus formelle à ce Français fourvoyé le droit de paraître en une place et en un lieu où sa présence prend — qu'il le veuille ou non — une signification intolérable de renonce ment, de lâcheté. Cette protestation, on en conviendra, était nécessaire. Elle exprime, .nous en sommes persuadés, l’opinion de l’énorme majorité des journalistes fronçais., P» Ve '...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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