Extrait du journal

UNE INFAMIE Les journaux du Midi ont publié le fait suivant : « Un Frère d’Azille, enlevé à ses élèves avec les menottes, accusé, déshonoré, est reconnu innocent aux assises à la dernière session à Carcassonne, et l’enfant forcé de déclarer qui lui a suggéré le mensonge, ré vèle que c’est a l’instituteur laïc », c’est-àdire le dénonciateur même du Frère. » Aussitôt, un juré laisse tomber cette exclamation : « C’est une infamie I » L’opinion d'un juré ayant été publique ment exprimée, l’affaire dut être remise à la session suivante. Vous croyez sans doute que, l’innocence de l’inculpé ayant éclaté aux yeux de tous, le Frère fut remis en liberté en attendant sa prochaine comparution I Allons donc I la victime de haines de sec taires est maintenue sous les verrous et l’ignoble accusateur se promène en toute liberté. Voilà où nous en sommes, M. Guérin étant ministre de ce qu’on appelle encore la justice. A. N. » - LES SOUDARDS ALLEMANDS...