Extrait du journal
LA POUSSETTE Nos aïeux connurent les attaques de dili gence. Nous n’avons plus que les attaques de poussettes. Nous voyons tout en petit. Il est vrai que cette poussette appartenait à un bijoutier allemand en gros et quelle contenait parfois 600.000 francs de joyaux. Peut-être ce bijoutier, ou son courtier, criaient leurs bijoux à travers les rues de Pa ris, comme des petits pois ou des haricots, car, quand on a une poussette, c’est pour la pousser devant soi en criant sa marchandise. Parfois, le garçon de magasin chargé de pousser la poussette, la laissait à la porte d'un bistro et entrait prendre un verre. Tous les marchands des quatre-saisons font de même. C’est étrange : les diamants et les perles, quand ils sont entre les mains de bijoutiers allemands, paraissent n’avoir plus aucune va leur. Ils envoient 3 millions de perles en un col lier, à Londres, par la poste, comme nous envoyons un imprimé de quatre sous à As nières. Ils laissent 600.000 francs de diamants dans une poussette non fermée à clef, au bord du trottoir, comme s’il s’agissait de trois kilos de pommes de terre. On se demande, dès lors, pourquoi ils vendent si cher une marchandise qu’ils trai tent en denrée négligeable et sans valeur. Ce qui devait arriver, arriva : des voleurs chipèrent un jour un sac dans la poussette. Mais des agents étaient attaches, depuis quelques jours, à cette poussette qu’on sen tait menacée. Ils arrêtèrent les voleurs, dont le chef est un Allemand de la plus haute volée. Il n'y a donc de Français, en cette histoire, que la police. Car, le voleur et le volé sont Allemands ; peut-être, la poussette, cst-ellc de fabrication allemande ; on pourrait donc faire juger, à la rigueur, ce délit par des tribunaux alle mands. Ça déscmcombrerait ne s tribunaux français correctionnels, trop envahis, comme le reste, par les Allemands, comme le répète volon tiers Urbain Collier. — JEAN Dravi.T. «M»-» POUR les Prochaines Élections...
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
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