Extrait du journal

une fois de plus sa supériorité dans le combat indi viduel, puis les jeux consistant dans la poursuite par plusieurs cavaliers contre un cavalier sur l’épaule gauche duquel était attaché un flot de rubans qu’:l s’agissait d’enlever. Très joliment réussie cette série. Un accident, le seul du reste : dans un combat d’un lancier contre deux sabres, l’un de ces der niers, le lieutenant Braun, fils du général, a été pro jeté à terre, sans qu’il dût se blesser car il remonta immédiatement à cheval. Puis, successivement, la reprise des sauteurs en liberté, par les sous-instructeurs d’équitation et les sous-maitres de l’école de Saumur, en selle à la française, sans étriers, supportant sans broncher les attaques de leurs sauteurs exercés à faire les bonds et les ruades les plus fantastiques. A quatre heures battant, les vingt étendards his toriques du 4° chasseurs défilent devant le Prési dent, puis les sous-officiers de la zr° division de cavalerie — i«r et 2e cuirassiers, 27e et 28e dra gons, 4e et 5e chasseurs — exécutent les courses de têtes et de bagues où chacun rivalise d’ardeur et d’adresse pour cueillir les tètes de carton qui sont enlevées avec une sûreté extraordinaire à la pointe du sabre et de la lance. Après la distribution des récompenses aux lau réats qui consistent en flots de rubans, a lieu une nouvelle reprise du carrousel, les sauts d’obstacles et des haies exécutés par un, puis 2, puis 4 et en suite par chaque peloton ; les escadrons se forment ensuite pour charger. La masse s’élance aux cris de : « Chargez ! » ré pétés par tous les cavaliers. Au bout de la piste, les soldats exécutent le mouvement du demi-tour individuel, et chargent de nouveau sur les cuirassiers à pied qui font des feux de salve. Puis, cuirassiers et dragons, précédés de leurs étendards, défilent devant le Président aux acclama tions de la foule enthousiasmée par cet admirable spectacle. J’avais bien raison de dire, il y a déjà quelque temps, que Saumur est la première école de cavale rie du monde. — G- 2......