Extrait du journal

GARE AUX JÉSUITES! Nous relations, l'autre jour, ce propos authentique d'un chel de gare à son personnel : « Cette grève ne peut pas durer, elle est menée par les Jésuites. » Il ne faut pas croire que ce mot ait été employé dans le sens ironique dont M. Bérenger ne craint pas d'user pour qualifier M. Jaurès et sa troupe. Non ! pour ce chel de gare, il s'agissait bien des Jésuites en soutane que M. Combes a poursuivis devant les tribunaux et dont il a confié les biens aux soins vigilants des liquidateurs. Le mot d'ordre maçonnique vient d'être donné : « Sus aux Jésuites ! » et, sans être prophète, je puis vous prédire que tous les fils de la Veuve vont y obéir avec la servilité qui les caractérise et que ne décourage aucun tour de force dans le domaine de l'absurde. L'un d'eux, jadis, nous a expliqué la mé thode : « Plus c’est bête, plus ça prend, » La campagne a déjà commencé. Les Jésuites n'avaient pas fini de tirer sur le peuple à Lisbonne que, déjà, ils étaient occupés à saboter les trains sur la ligne du Nord. Qui sait ? Peut-être les fameux souterrains par lesquels ils avaient miné le Portugal se prolongentils jusqu'à l'orée du Métropolitain ? Ces gaillards sont capables de tout. Notre confrère Naudeau, qui ne passe pas précisément pour clérical, a raconté dans le Journal comment il avait été pris par les révolutionnaires portu gais pour un « padre » cherchant à ren forcer la garnison des mystérieux souterrains. Il eut toutes les peines du monde à se faire relâcher. Décidément, écrit-il, la bêtise humaine est inson dable I Que notre confrère prenne garde : la Mésaventure dont d a été victime à Lis...