Extrait du journal
Le lieutenant Michel Je demanderai au lecteur la permission de lui présenter aujourd'hui le lieutenant Michel, de la garde républicaine. Le lieutenant Michel n'est point de cette école d’officiers idéologues et chers au géné ral André, qui, sous prétexte do so faire les éducateurs de leurs hommes, leur enseignent, en même temps que le maniement de l’arme, la possibilité des restrictions déplorables aux disciplines les plus nécessaires non point. Le lieutenant Michel s’est bien constitué, lui aussi, l’éducateur de ses subordonnés, mais c’est â leur enseigner des réalités qu’il a voué sa tâche et des réalités pratiques : la première de toutes, à son avis, étant la connaissance des langues étrangères, il a ouvert & la caserne de la rue Monge un cours d’allemand. Ce cours n’étaut pas obligatoire le moins du monde, il s’en est suivi que les hommes y sont venus eu très grand nombre. En quelques mots d’exorde, leur professeur volontaire leur a expliqué de quelle utilité serait pour eux de comprendre et de parler librement le langage dans lequel s'expriment nos voisins d’outreVosges. Le lieutenant Michel n’a pas eu besoin d’insister beaucoup pour être entendu. Outre que l’allemand est à présent très usité dans l’industrie, dans le commerce, et qu'un garde peut, une fois fini son temps de service, re chercher un emploi chez un commerçant ou chez un industriel, il peut arriver, à ce même garde, étant encore en activité, d’être versé dans la gendarmerie et envoyé dans un postefrontière Et là, nombreuses seraient les occasions où la connaissance de l’allemand deviendrait fort utile. Et puis sait-on jamais ? Doue, les gardes de la rue Monge sont deve nus très vite les assidus des cours institues par le lieutenant à leur intention. Devant une réussite aussi rapide et aussi encourageante, notre officier s’est dit qu’il trouverait égale ment dans le civil des bonnes volontés, s’il pouvait so constituer un champ d’expériences plus vaste et accessible à tous Et un beau soir H a entrepris à l’IIotel des Sociétés sa vantes une série de conférences. C’est à l’une de ces conférences que, ceg jours derniers, nous avons assisté. Ayant quitté l’uniforme et pris l’habit bourgeois, le lieutenant Michel, dont la personne est des plus sympathiques et qui paraît armé de la patience si nécessaire à ceux qui enseignent, le lieutenant Michel expliquait à son audi toire la commune origiùè de toutes les lan gues parlées de nos jour»...
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
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