Extrait du journal

Une nouvelle explosion vient de se pro duire à Santander dans la soirée de mer credi, sur le théâtre même de la première explosion. Les travaux de déblaiement du port se faisaient à la lumière électrique. L’explosion a eu lieu soudainement, sans qu’on puisse en préciser la cause, et a jeté l’alarme dans toute la population. Le télégraphe a été détruit. Le gouverneur est accouru sur le lieu de la catastrophe et a dirigé les mesures de sauvetage. On a organisé des trains pour demander des renforts de troupes à Santona et autres communes les plus proches. La population est très excitée ; elle ac cuse la commission technique d'impré voyance. Après beaucoup d'efforts, on a réussi à établir une station télégraphique spéciale, par le moyen de laquelle le gouvernement a pu conférer avec M. Aguilera, ministre de l’intérieur. Les dernières informations portent le nombre des morts à dix et celui des blessés à vingt-sept. Parmi les morts, se trouvent trois plongeurs. Les édifices n’ont aucunement souffert. On ne signale non plus aucun accident parmi les soldats. La panique règne partout, car on craint que d’autres explosions ne surviennent. On attend avec anxiété de connaître complète ment les tristes résultats de la catastrophe ; jusqu’ici, on n’a qu’une relation officielle. A Madrid, l’émotion a été grande et ne s’est pas encore calmée. La population a parcouru les rues en poussant des cris contre les autorités et la commission technique; on a été obligé de mettre les troupes ê« mouvement. Des patrouilles de la garde civ»Je parcourent les rues; on a renforcé également Sar£f® des banques. a trois heures du mafia, tout était uanquiUe....