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La Libre Parole, 27 novembre 1901

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La Libre Parole
27 novembre 1901


Extrait du journal

chèques militaires et les chèques par le ment aires une comparaison qui serait fâcheuse pour les chéquards du Palais Bourbon. Les chéquards du Palais Bourbon ont commis la plus ignoble de toutes lus actions. Investis d’un mandat pu blic, recevant une indemnité suffisante pour les faire vivre, ces députés ont vendu leurs votes... La conséquence de cette vénalité a été la ruine de mil liers de pauvres diables, petits épar gnâtes,employés et ouvriers économes, concierges, qui ont tout perdu dans le Panama et qui, après avoir travaillé toute leur vie, se sont réveillés en face de la noire misère. Les chèques chinois se présentent dans des conditions toutes différentes. Que ressort-il en effet de ce rapport Yoyron publié dans de si bizarres conditions? Les missionnaires, malgré le sa crifice qu’ils avaient fait de leur vie, n’en ressentaient pas moins ces an goisses de l’humanité que le Christ même a voulu connaître pour que rien des souffrances de l'homme ne lui lut épargné. Menacés des plus affreux supplices, ils ont été heureux de voir arriver leurs libérateurs. Ils ont eu un bon élan de fraternité française pour ces petits soldats harassés, exténués de privations, et qui venaient de si loin à travers tant de périls. Ils ont dit à ces amis : « Le prince Li est un monstre ; il fait mutiler atrocement des prison niers ; il leur arrache les parties, il ordonne de les déchiqueter à coups de canif ; il leur fait scier lentement la tête... Ce misérable a des lingots d’argent chez lui ; nous allons vous montrer l’endroit, et, en arrivant en France, vous aurez quelques sous dans le boursicota en attendant que vous ayez trouvé un emploi. » Pour tout homme encore en posses sion de son bon sens, il est évident qu’il n’y a aucune comparaison possi ble entre le soldat qui touche un chè que aux dépens du prince Li et le dé puté qui touche un chèque pour ré duire au suicide un naïf actionnaire egui* en voyant son député voter pour...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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