Extrait du journal

L'inspection du travail, en Belgique, continue son enquête sur l’exode de la main-d’œuvre, phénomène particulièrement sensible, le long de la frontière française. Voici brièvement résumés, d’après la Re vue du Travail, les résultats de cette en quête. Dans le seul département du Nord, plus de 80.000 ouvriers belges, dont la moitié environ pour la région de Maubeuge, ar rivent régulièrement, faisant la navette, les uns tous les jours, les autres toutes les semaines. Les deux cinquièmes sont des métallurgistes. 40.000 Belges trouvent à s’occuper dans les Ardennes françaises. On évalue à 150.000 environ l’ensemble des ouvriers bel ges employés sur notre frontière nord-est. Pourquoi ces travailleurs ne restent-ils pas dans leur pays, alors qu’en bien des circonstances la pénurie de main-d’œuvre a été signalée dans plusieurs industries du Hainaut ? L’enquête des inspecteurs du travail ré pond avec netteté à cette question. Elle donne trois causes principales. Les ou vriers en France peuvent faîte des heures supplémentaires et gagner de brillants sa laires, tandis qu’en Belgique la loi de huit heures est appliquée rigoureusement. D ^au tre part, les ouvriers belges qui viennent travailler chez nous échappent à l’emprise de plus en plus tyrannique des syndicats socialistes. Enfin il y a la hausse du franc français qui n’est pas sans attrait-. — J. A....