Extrait du journal

mes chaleureux ses inestimables bienfaits ont été loués de toutes parts. Notre confrère le Figaro a publié le Jour nal d'ambulance que le docteur Rebreyend rédigeait à Philippopoli. Cependant, une nouvelle guerre, plus ter> rible peut-être encore que la première, sa préparait. Le gouvernement bulgare s’adressa de nouveau à la France, et le docteur Re* breyend, auquel le tsar Ferdinand venail de décerner la croix de chevalier de l’ordre de Saint-Alexandre en récompense de sort dévouement aux blessés militaires, fut mie à la disposition de la Bulgarie. On lui con« fia, cette fois, le service de chirurgie dtl premier hôpital d’étape à Andrinople. Il a occupé ce poste durant quatre mois, jusqu’à l’arrivée des Turcs qui — comme l’on sajt — occupent encore la ville. Ce qu’il voyait", ce qu’il entendait partout où il est passé, les mille spectacles d’une existence particulièrement mouvementée, le docteur Rebreyend a tout noté au jour la jour avec un absolu souci d'impartialité, avec la seule préoccupation d’être exact et sincère. On jugera que ce chirurgien mania la plume aussi brillamment que le scalpel. Ses notations brèves, sobres, simples ont un relief saisissant. Les traits marquent avec une acuité singulière et, littéralement, se gravent dans l’esprit. Quelques lignes composent avec un pittoresque émouvant ou terrible un tableau que l’on n’oubliera plus. Le témoignage garde ainsi toute sa valeur et toute sa fidélité ; le lecteur est lui-même témoin et juge. C’est, avons-nous dit, une œuvre d'en tière impartialité. S’il n’en était ainsi, nous ne l’aurions pas accueillie. Le docteur Re breyend, d’ailleurs, ne pouvait oublier qu’un médecin se doit à tous sans distinc tion de nationalité et qu’un Français n’a pas à prendre parti dans des conflits où l’intérêt français n’est pas en jeu. On chercherait donc vainement dans les pages que nous allons publier une tendan ce ou même des préférences. Il s’agit — et c’est ce que nos lecteurs sauront certaine ment apprécier — d’une œuvre essentielle ment française, c'est-à-dire inspirée avant tout de loyauté et d’équité. TERRIBLE BAGARRE ervtre ROMANICHELS & GENDARMES...