Extrait du journal

Ce qu’il y aura eu de plus grotesque au cours de la crise, c’est bien assuré ment l’attitude des radicaux. Le parti radical a eu la chance immé ritée d’avoir le pouvoir dès le début de cette législature. Trahissant ceux qui étaient ses amis, ses alliés naturels, le président de la République faisait deux semaines après les élections générales ap peler les chefs du radicalisme, et l’un d’eux, l’immonde Brisson, devenait le chef du gouvernement. Ce que Brisson a fait du pouvoir tout le monde s’en sou vient, et mardi dernier le misérable en tretenu du syndicat de trahison était dé finitivement précipité à l’égout. Que devait faire le parti radical? Ac cepter la défaite et se taire. Puisque les radicaux avaient commis l’irréparable faute de se solidariser avec Brisson, ils n’avaient qu’à disparaître avec lui. Mais non, battus mardi, ils émettaient dès mercredi l’étrange prétention de jouer encore un rôle prédominant On les voyait tenir des réunions où ils votaient des ordres du jour de triomphe et décider d’adresser au pays qui ne les lira pas, d’inutiles manifestes. Nos amis qui ont eux, gagné la bat aille, peuvent s’adresser au pays. Le pays qui a approuvé leur courageuse compagne applaudit aussi leur fier langage. Mais les radicaux qu’ont-ils à dire? Ils sont morts, qu’ils se taisent donc ! Ad. Papillaud....