Extrait du journal

Un an après... LE 25 juin 1950, le premier coup de canon éclatait en Corée. L’écho s’en répercuta dans le monde entier, plon geant à nouveau les peuples dans la tragique atmos phère de la guerre. Même sans y participer directement, chacun en a subi les conséquences. Un an après, les responsables du drame demandent euxmêmes le « cessez le feu ». On ne peut que s’en réjouir, mais on n’oubliera pas de sitôt le sanglant bilan de ces douze mois d’hostilités : Plus d’un million et demi de morts et de disparus. Près de trois à quatre millions de vieillards, de femmes et d’enfants jetés, affamés et démunis de tout, sur les routes de l’exode. Un pays presque entièrement ravagé par le va-et-vient des troupes, les obus et les bombardements. La discorde entre habitants d’une même patrie séparés par une frontière factice. On sait qui porte la responsabilité de ces morts et de ces ruines. Mais, à l’heure de la réconciliation, il serait bon d’oublier la politique pour lie penser qu’aux victimes du conflit. Quelle meilleure preuve donner d’une entente que de se mettre ensemble à reconstruire ce qu’on a mis tant d’acharnement à détruire. La charité nous commande d’aider à cette réconciliation, ne serait-ce qu’en priant pour les morts de cette guerre, dont le sacrifice mérite d’éviter au monde la folie d’un nou veau conflit. G. RAVOIN....