Extrait du journal

DANS tous les coins du monde où sévit en ce moment la guerre, chaude ou froide, les adversaires font un effort pour se réconcilier. Les hommes, fatigués de se battre, veulent enfin établir la paix. Mais que de difficultés pour s’entendre ! En Corée, aucun des adversaires ne veut céder le terrain qu’il a conquis. En Iran, dont le pétrole menace de mettre le feu à la terre entière, les deux pays en cause ne veulent ni l’un ni l’autre sacrifier leurs intérêts. Pourtant, qui dit paix dit concessions mutuelles. Pas moyen de se mettre d’accord sans preuves de bonne volonté de part et d’autre. Tout le drame de la mésentente vient de cet orgueil de l’homme qui ne veut pas avouer qu’il s’est trompé et qui s’ac croche à ce qu’il possède, dussent cu.^ millions d'êtres en souffrir tragiquement. Ce qui se passe autour des tables vertes où se joue le destin de la vie internationale, ne le voit-on pas autour de nous, dans notre vie quotidienne et familiale ? Combien de heurts, de bouderies, entre gens faits pour s’aimer et qui se regardent en chiens de faïence ! Une parole, un mouvement d’humeur ont suffi pour briser des amitiés qui devaient durer toute la vie. Un geste suffirait pour renouer l’entente. Mais, pour l’ac complir, il faudrait se souvenir de la parole du Christ ; « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » C’est-à-dire se considérer comme des frères, disposés à se donner mutuellement l’amour que Dieu accorde à tous. G. RAVOIN....