Extrait du journal

Au débouché du sentier,dans une clairière, la tête de la petite troupe tombe dans une embuscade. Deux tirailleurs sont tués ; le lieutenant est profondément blessé d’un coup de pagaie à la hanche. Le lieutenant Lorin enlève ses deux morts et gigue le centre de la clairière, d’où, groupés, les quatre Sénégalais survivants ouvrent le feu contre leurs agresseurs qui, malgré les soixante fusils dont ils disposent, n osent déboucher de la lisière du bois qu’ils occupent en demicercle. Le combat continue jusqu’à la tombée de la nuit — pendant quatre heures. A ce moment, un tirailleur sénégalais se propose pour essayer do franchir la ligne des agresseurs et aller chercher du secours. Il part. Les deux valides qui restent, et le lieutenant continuent le combat.Ce n'est qu'à une heure du matin que les secours arrivent. La petite troupe se battait depuis douze heures, un contre quinze....