Extrait du journal

Regarder la terre en marchant p< ur éviter de tomber dans les puits ? Fi ! La banale préoccupation ! D’abord, il n’y a plus de puits ! 11 n’y a que des trous creusés par l’administration des grands travaux et, si l’on risque de s’y casser unç patte, on ne peut s’y noyer qu’en temps .d’inondation. > 11 est, en vérité, une bien meilleure raison pour fixer, du regard le sol en déambulant ; on peut tout simplement trouver un collier de trois millions — à une 'perle près ! ; Vous haussez les épaules. Mon histoire n l’air d’un de ces contes orientaux qu’aime à propager le docteur Delarue-mardrus. ■ Rien de moins oriental, cependant : le conte vient de Londres, pays du brouillard. Le collier, le fameux collier de M. Max Mayer et de M. Salomons, a été trouvé dans vn ■ ruisseau, empaqueté dans un morceau de papier. C’est un ouvrier qui a fait cotte découverte en se rendant à sa besogne quotidienne. Le brave homme a porté Je collier à la police. C’est fâcheux, car nous .voilà privés d'un de ces mystères qui passionnent les foules. t Par quoi donc allons-nous le remplacer pour égayer un peu cet automne qui s’annonce gris et maussade ?...