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La Patrie, 20 décembre 1911

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La Patrie
20 décembre 1911


Extrait du journal

M. Caillaux était né escamoteur. Si les hasards de la politique ne I avaient pas fait président du Conseil, il serait allé, par les villes, proposer au public de la pâte a faire couper les rasoirs, en y ajoutant ce boniment : « Tenez, Messieurs, je ne viens pas sur cette place, comme les charlatans mes confrères, vous induire sur la qualité de ma marchandise. Essayer nia pâte à rasoir, c’est l’adopter ». C’est à peu près ce qu il a dit aux ruminants de la majorité, et cette palabre a obtenu le plus grand succès. Jaurès, qui tient à sauver son incapable frère, dont l’incurie a causé la perte de la Liberté, qualifie ,u d’habile » le discours de M. Caillaux. Entre nous, l’habileté n’était pas difficile pour un orateur qui parlait à des êtres résolus à tout approuver et à tout voter....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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Données de classification
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