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La Petite Gironde, 3 octobre 1885

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La Petite Gironde
3 octobre 1885


Extrait du journal

A force d’insister, nous avons réussi à tirer du Courrier de la Gironde une réponse aux questions que nous lui avions posées. Mais nous avons le regret de constater que cette réponse ne brille ni par la netteté ni par la clarté. M. le duc Decazes et M. le marquis de Lur-Salu ces, avions-nous demandé d’abord, ont-ils confié à MM. Dréolle et Mitchell la mission de faire, en leur nom, des déclarations plébiscitaires? Le Courrier réplique ; « Nous l’ignorons, et la Gironde aussi. Pour notre art, nous inclinons à penser que MM. Decazes et de ur-Saluces sont hommes à faire eux-mêmes leurs déclarations, plébiscitaires ou autres, dans Je cas où la fantaisie leur en viendrait. Admettons cependant l'exactitude du fait avancé par la Gironde. Dans cette hypothèse, MM. Decazes et de Lur-Saluces au raient simplement repris pour leur compte une thèse développée naguère, avec son talent habituel, par M. Edouard Hervé, et qui ne fut pas sans causer quel que émoi dans le camp républicain. » Nous demandions un oui ou non. Le Courrier, comme un vrai Normand, ne répond ni oui ni non et.se hâte de prendre la tangente. Quant aux propos tenus par M. Esquissaud, le Courrier se tire d’atlaire en prétendant que notre récit, ou plutôt celui de nos confrères de Libourne, est sujet a caution. Autre réponse normande. Nous avons connu des temps où le Courrier était plus net et plus lier : c’est quand il professait la sainte horreur du bonapartisme. 11 faut croire que « l’union conservatrice » l’a rendu peu susceptible, assez peu pour garder le silence sur la lettre que le baron Haussmann a communiquée au Nouvelliste, et où l’ancien membre des commissions mixtes, suv un ton de protection dédaigneuse, déclare que le Courrier est trop heureux de n’avoir pas été sup primé par lui au coup d’Etat comme l’ont été les feuilles républicaines....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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