Extrait du journal

En silence, pareils à (les ombres, les hommes gagnèrent leur place de com bat. Les tireurs étaient à genoux, l’arme prête... les cartouches à la ceinture... faisant face aux quatre côtés, ne sa chant pas où se produirait l’attaque. Le canon était chargé à mitraille. Si l’ennemi, en force, tentait un as saut, par une pareille nuit, si des mil liers d’Arabes en furie, méprisant la mort, se jetaient sur le camp, où ils pouvaient arriver sans être vus, il était évident que toute lutte serait impossi ble. C’était le carnage, la destruction ab solue..’. L'aurore du lendemain ne ver rait plus là que des cadavres, affreuse ment mutilés. C’est une anxiété qui dure des heu res et surexcite les nerfs des hommes. Tout, la mort même, eût mieux valu qu’une pareille angoisse. Soudain, un flot de lumière part du oama et vient battre les alentours. C’est...