Extrait du journal

vraie femme idéale est d'atténuer les ennuis et les chagrins que son mari doit nécessaire ment rencontrer dans la vie. » — Je déteste, j'abhorre, s’écrie sir George Douglus, la femme nouvelle. » — La femme idéale, dit lord Erskine, doit être une vigilante femme d'intérieur, une parfaite cuisinière. » — Lord Mountmorres est d’avis que la femme idéale doit être l'auxiliaire dévouée, la véritable collaboratrice de son mari, s’as sociant a ses travaux, le réconfortant dans les heures de découragement. Elle doit, en même temps, être son meilleur conseiller et son guide le plus secouvable. » Le vicomte Bouchard de Montmorency estime que la jeune fil'e qui s’approprie les manières viriles de l'homme, aussi bien dans le langage que dans le costume, est un pro duit maladif de l'imagination moderne. » Ces nobles anglais pensent et s’expriment comme de petits bourgeois, avec autant de bon sens et de jugement. C est que là-bas l'aristocratie n’est pas une classe décorative, oisive, occupée aux seuls jeux de la représen tation, aux « simulacres », comme l'a dit Drumont, mais une élite agissante, mêlée aux labeurs de l’industrie comme aux affaires du pays. Remarquez, dans les réponses de ces millionnaires, cette conception de la femme consolatrice du mari, qui revient plusieurs fois. 11 y aurait IA matière à d'utiles ré flexions. Retenons surtout l'anathème A la femme nouvelle, émancipée, libre. 11 y a des hommes qui. do cette femme-là, en ont sur la tête: les Anglais en ont déjà {eux qui l'ont inventée) par-dessus la tête. — R. B....