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La Petite Gironde, 6 novembre 1878

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La Petite Gironde
6 novembre 1878


Extrait du journal

Jean de Werth d’un air innocent. Advienne s’empara des mains d’Arnold : — Mais, monsieur, c’est impossible!... il n’a rien fait, il n’est pas coupable!... M. de la Guerche, c’est l’honneur même... le tuer est un assassinat!... On ne le condamnera pas... il se trompe! Oh! dites-moi qu’il sc trompe! Arnold détourna la tête pour ne pas laisser voir qu’il pleurait. Advienne courut vers M. de Pardaillan : — Vous le sauverez, n’est-ce pas? reprit-elle, vous le connaissez à présent, vous l’aimez, on vous a dit ce qu’il a fait à La Rochelle... Vous ne laisserez pas mourir un si brave gentilhomme ! — Oui, oui, tout ce qu’il est humainement possi ble de faire, je le ferai ! répondit M. de Pardaillan. — Et je vous y aiderai ! ajouta Jean de Werth. — Hâtez-vous, alors! réprit Arnold; les heures sont comptées ! Adrienne s’arracha des bras de M. de Pardadlan. — Vite chez le chancelier Oxenstiern ! c’est le plus puissant des ministres: en l’absence du roi, il le remplace. . , , Et, suivie de M. de Pardaillan, elle sortit de la chambre en courant. Diane n’avait pas quitté Jean de Werth des veux. — Et moi, dit le baron, je vais faire agir mes amis. — Ah! le misérable! il le savait! murmura Diane. Et elle soupira en pensant que si Renaud avait été en Suède, ce terrible malheur ne serait pas arrivé. Cependant Advienne et M. de Pardaillan venaient de forcer la porte du chancelier. . Du premier élan, Adrienne tomba aux pieds du puissant ministre. — M. de la Guerche!... dit-elle. Et la voix lui manqua. Le chancelier avait été informé par un rapport de tout ce qui s’était passé la veille; il connaissait les détails de l’interrogatoire et prévoyait la sentence terrible qui devait frapper le prisonnier. En pré sence d’une guerre prochaine et lorsque la fièvre du ducLs’était répaudue dans l’armée suédoise, pou...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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