Extrait du journal

tend à pacifier, à former, à resserrer les liens de toute nature entre les habitants d’une même commune ; à consolider 1 or dre, à favoriser les améliorations légales et régulières, à élever l’Ame du peuple audessus des vils sentiments de la brute » ! Qu’ils se gardent surtout de sc lancer dans les mêlées politiques, où ils s’expo sent à perdre beaucoup de leur prestige et de leur dignité ! * Qu’ils se refusent à être tour à tour des instruments dociles au service des partis qui se succèdent au pouvoir, instruments que l'on abandonne dédaigneusement, après qu’on s’en est servi jusqu’à com plète usure ! Il faut le déclarer sans ambages : c’est parce qu’il a fait de la politique avec excès que le corps des instituteurs s^trouve aujourd’hul atteint d’un mal, guérissable heureusement, dont nul ne peut conttster l'existence. Paul Bart disait : « Les instituteurs doivent préparer des électeurs et non pas faire dos élections.» Il condamnait dans cette phrase l’intervention militante des maîtres d’école dans les batailles achar nées que se livrent les partis politiques. Il avait pressenti qu’à un moment don né les instituteurs, séduits par des utopies d’apparence généreuse, pourraient gros sir le nombre des apôtres et des prédicanls du socialisme révolutionnaire, et former une sorte de clergé laïque. M. Briand a donné aux instituteurs l’assurance que tous leurs droits seront respectés, qu’ils pourront librement, par leurs Associations, se protéger efficace ment contre les injustices de l'autorité et. les caprices de la politique; mais on ne peut 'reconnaître à des fonctionnaires, a-t-il ajouté, « le droit de se dresser de vant la nation, de faire la loi au pays et de brimer les représentants légaux du suffrage universel. » Instituteurs, lisez, relisez et méditez le beau discours de M. Briand ! Après quoi, vous rentrerez tous dans le devoir et augmenterez ainsi la confiance que la République n’a cessé d’avoir en vous. Maxime VEI1NANT....