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La Petite Gironde, 7 septembre 1885

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La Petite Gironde
7 septembre 1885


Extrait du journal

O, lit dans le Gaulois : < animation a été extrême sur les boulevards dès lue les nouvelles de Madrid ont été connues. Mais c’est le soir, devant le Crédit lyonnais, qu’elle a atteint son maximum d’intensité. La petite Bourse étant fermée actuellement, c’est sur le trottoir du boulevard des Italiens que la spéculation s’est réunie vers neuf heures. Depuis le jour où on a appris la défaite de LangSon et la blessure du général de Négrier, nous n’a vons pas vu d'animation pareille. C’est en vain que les sergents de ville dispersaient les groupes; ceux-ci se reformaient plus loin. Les nombreux réfugiés espagnols installés à Paris depuis que les ravages du choléra les ont chassés de la péninsule ont tenu de nombreux conciliabules du rant la journée et la soirée. Lt Grand-Hôtel était le centre des réunions, et il faut les avoir entendus pour se flaire une idée de leur état d’exaltation. Tous, animés a’un même sentiment d’indignation contre les procédés de l’Allemagne, déclaraient hautement leur intention de retourner en Espagne et de s’en rôler. Le Figaro assure que si les Espagnols donnent suite à leurs projets, trente navires de haut bord, consti tuant une flotte de premier ordre, sont prêts à passer le Sund et à se diriger vers la Méditerranée. On sait d’autre part que le capitaine de vaisseau Pascben, avec trois bâtiments détachés de l’escadre allemande, qui se trouve à Zanzibar, fait route pour les Carolines. On télégraphie au Figaro : Madrid, 6 septembre. Le marquis de Campos, qui possède une flotte de quarante vapeurs connue sous le Compagnie transat lantique, a offert ses navires au gouvernement pour les armer en croiseurs. -...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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