Extrait du journal

C’était sur eux qu’avait porté le poids de son corps tout à l’heure, au moment où Marie, lui révélant qu’il l’avait rendue mère d’une fille, et que celte fille était là, près de lui, l’émotion avait été si violente, qu’un brusque mouvement s’en était suivi où avait passé sa vie tout entière. Comme un jeune enfant qui s’amuse à voir remuer ses pieds, le paralytique agi tait doucement ses deux bras, les regar dant l’un après l’autre. Il essaya de les soulever tout à fait, mais cet effort était trop grand : un poids énorme semblait lier ses coudes à son fauteuil. H essaya également de remuer les jam bes; mais la paralysie ne l'abandonnait pas. Alors, il se résigna. Dans la chambre voisine, on entendait la douce voix de Diane, achevant le poème du marin : — On m’a écrit de ses nouvelle», Tout doux!... Qu’il était mort et enterré, Et je me suie remariée, Tout doux!... Les yeux de Nertann, obstinément fixés âur la muraille, semblaient vouloir la o»'7-...