Extrait du journal

La matinée s'écoula. Et Renaud n'étalt pas venu. A midi, elle refusa de descendre pour déjeuner. ' Jacqueline monta la retrouver, la gron da, mais Liliane éclaté en sanglots en se Jetant dans les bras de sa mère et en di sant : — Il ne viendra pas, tu verras. U ne viendra pas... Jacqueline la força de relever la tête. EUe lui désignait, sur la route, un voya geur qui semblait se diriger vers Prime rose : — Regarde... N'est-ce pas lui ? Liliane se précipita vers la fenêtre, tout à coup consolée, souriante, incertaine en core pourtant. —’ oui, on dirait, mais non, ce ne peut être lui... — Et moi, j’ai de meilleure yeux que toi, dit Jacqueline. — Tu le reconnais? — oui. ; » — Tu es sûre T — Oui, Je suis sûre .. Ce sont les larmes,, chérie, qui 't'empêchent de bien voir... . En effet, au Tiout de cinq minutes, le voyageur apparut plus nettement au mo ment où fi sonnait à la grille. ’ Plus de doute. C’était bien Renaud. Alors, pleurant encore, mais de Joie, Li liane couvrit sa mère de baisers. — Oh î mère, mère, si tu savais com bien Je suis heureuse ! Alors, n’y tenant plus, elle s’échappa. Elle dégringola l’escalier. Elle franchit n courant la moitié des pelouses et ne s’arrêta, tout à co...