Extrait du journal
cette nuit près de Lucien. Et maintenant qu’il dort... — Nous pouvons le laisser seul. Eh bien ! François, j'ai quelque chose à te de mander? — Quoi 1 — Je voudrais voir ce puits dans lequel on a jeté mon frère et l’endroit où M. Maugars et toi l’avez trouvé mourant. — Oh! une promenade sous terre, co n'est pas gai. — François, je veux voir, je t’en prie. — Alors, viens... Ils se glisseront sans bruit hors do la chambre, descendirent au rez-de-chaus sée, ou François alluma la lanterne. Ils furent bientôt dans la cave. — C’est ici, dit François, que j’ai entendu les plaintes, les gémissements et les ap pels au secours de notre pauvre Lucien, et voila le trou que mon inaitro et moi nous avons percé. Donne-moi ta main, nous allons entrer dans le souterrain... Nous y voilà. C’est à cette place, où nous sommes, Denise, que j’ai trouvé mon frère étendu sur le dos, ne donnant plus signe de vie, et si pâle et tellement glacé, que j’ai cru qu’il était mort. — Pauvre Lucien ! soupira la jeune fille. — Maintenant, reprit François, je vais te conduire au puits; suis-moi ot regarde à tes pieds, afin de ne pas trébucher sur les pierres que j’ai jetées dans le passage pour débarrasser le fonds du puits. Ils eurent bientôt franchi lu distance. — Oh ! oui, fit Denise, c’est bien un mi racle, si le scélérat n'a pas achevé de tuer noire pauvre frère en le précipitant dans ce trou! — Comme tu le sais, Ooniso —et tu poux le voir encore — il y avait ici une couche épaisse de feuilles sèches, mêlées à des brindilles de bois à moitié pourries, sur laquelle Lucien est heureusement tombé. La jeune tille resta un instant silen cieuse, hochant la tête, puis, s’approchant de l’entrée du second passage : — C'est par là, dit-elle, que se trouve l’escalier dont tu as parlé ? — Oui. —■ Allons jusque-là, François. — Soit, puisque ça te fait plaisir. 11» s'enfoncèrent sous la voûte, et, au...
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
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