Extrait du journal

Assurément, ceux que le hasard plutôt que le courage avait placés à la tête de ces forcenés auraient bien voulu en faire autant: mais, poussés en avant, ils ne pouvaient plus se soustraire aux menaces de la gueule des revol vers que leur présentaient froidement Alexander et ses compagnons. Us vociféraient bien l’injure; ils brandissaient toutes sortes d’objets dent lis s’étaient fait des armes; mais la véritable énergie est muette; et si Joanow et ses compa gnons ne disaient rien, leur attitude n’eu montrait que mieux leur froide détermination. Cependant, un de ceux qui paraissaient être les me neurs de la bande et qui se tenait au milieu d’un groupe, mit la main dans une des poches de sa touloupe, en tira un revolver et visa Alexander Joanow. Heureusement, Ivan avait l’œil sur lui: — Attention, commanda-t-il à Idcydne, en lui désignant lUndividu du coin de l’œil. Et il fit feu sur l’homme, pendant que l’homme-chien, de son côté, abattait un autre meneur d’un coup de son revolver. — A qui le tour ? dit Ivan, en voyant tomber les deux Individus. La foule poussa un cri de rage; mais nul n’avança, et Ivan, grise.par le combat, allait peut-être prendre follement l’offensive, quand Alexandre l’arrêta. Il venait de voir Matonabbi pénétrant dans la cour par la porte de la grille donnant sur le parc. La jeune femme accourant n’eut que le temps de lui dire deux mots à l’oreille, et aussitôt apparut derrière elle quantité de la pais armés de gourdins. Ces laquais portaient la livrée...