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La Petite Gironde, 10 septembre 1885

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La Petite Gironde
10 septembre 1885


Extrait du journal

ün Discours dej. Henri Brisson. Le président du conseil, M. Henri P.risson, a pro noncé hier un grand discours dans un banquet que lui offraient ses anciens électeurs du 10e arrondisse ment de Paris. Nous nous attendions a trouver dans ce discours, annoncé depuis quelque temps, un exposé complet des vues du gouvernement actuel, et sur les derniers événements, et sur l’orientation qu’il entend donner à la politique extérieure et in térieure après les élections, si la Chambre nouvelle lui maintient la confiance que lui avait accordée la Chambre actuelle. 11 nous faut bien avouer, si l’analyse du discours ministériel que nous avons sous les yeux est exacte, que notre attente a été déçue. L’allocution de M. Brisson est beaucoup plus remarquable par ce qu’elle ne dit pas que par ce qu’elle dit : elle est aussi réservée, aussi discrète, aussi prudente qu’il est possible de l’être, et bien habile celui qui pour rait en tirer des indications nettes et précises sur les intentions, sur les pensées, sur les projets de l’honorable président du conseil. Ce n'est pas ainsi que les hommes d’Etat républicains, que Gambetta, que M. Jules Ferry avaient ou ont l’habitude de parler au pays par les fenêtres d’une réunion ou d’un banquet. M. Brisson débute en refusant de s’expliquer sur la crise qui l’a amené au pouvoir : « Ce ne serait pas convenable, » dit-il. Mieux aurait valu convenir qu il ne voulait mécontenter ni les opportunistes qui ont soutenu M. Jules Ferry jusqu’au bout, ni la coalition qui l’a renversé le 30 mars à la faveur d’un lamentable affolement. M. Brisson laisse aussi entendre qu’il avait les mains pleines de réformes,...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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