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La Petite Gironde, 12 avril 1886

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La Petite Gironde
12 avril 1886


Extrait du journal

T.a majorité de la Chambre a montré hier, sans bruit, sans fracas, et d’une façon incidente, en quelque sorte, ce qu'elle pensait de la conduite de ceux de ses membres qui n'emploient leur influence et ne se ser vent de leur mandat que pour encourager les trou bles et les désordres qui peuvent se produire. M. Basly, que les électeurs ont envoyé siéger au Palais-Bourbon pour s’occuper des intérêts généraux du pays, passe, on le sait, son temps à Decaoevillo, où, profitant de l'immunité parlementaire dont il est revêtu, il entretient les ferments de révolte et excite les mineurs à prolonger une grève déplorable. Le congé de cet honorable, plus soucieux de ré pandre dans des populations peu éclairées les mal saines utopies socialistes que de remplir ses devoirs de législateur, étant expiré, il en a demandé la pro longation. La commission des congés, qui n’existait guère jusque-là que pour la forme et laissait au pré sident de la Chambre la faculté de les accorder, a jugé utile de se réunir dans cette circonstance. A l'unanimité, elle a décidé que la demande de congé do M. Basly « ne lui semblait justifiée par aucune raison admissible », et, par conséquent, refusait d’y faire droit. La Chambre a approuvé cette décision. D'après le règlement, l’absence d’un député sans congé ne peut dépasser six séances. L'absence au delà do cette limite entraîne la perte de l’indemnité. De plus, « les circonstances établissant l'absence sont relevées et constatées par la questure. A défaut de motifs valables qui justifient son absence, le député est inscrit nominalement au Journal officiel comme absent sans congé. » Il n’çst pas vraisemblable que M. Basly s'expose à subir les rigueurs du règlement. Comme nous le disons plus haut, il n’est probablement pas de ceux pour qui le traitement de député est une quantité né gligeable....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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