Extrait du journal

tenus à l’écart. Une révision des listes cantonales faite dans l'esprit le plus lar ge, le plus libéral, le plus en harmonie avec les exigences de lu situation, établi rait un équilibre Juste et nécessaire entre ceci et cela, entre la prodigalité et la par cimonie Elle permettrait aussi une mise au point dont le besoin résulte de la prolongation même de la guerre et de ce que 1 expé rience a fait surgir des cas d’espèce qui n’avaient pas pu être prévus et réclament des solutions spéciales ou des dérogations à la règle généralePrenons, par exemple, la situation des enfants Les familles nécessiteuses ou re connues telles, reçoivent une majoration en plus de l’allocation principale, pour chaque enfant à leur charge au-dessous do seize ans. Rien de plus légitime; mais de puis trois uns un nombre considérable d’enfants ainsi reconnus ont dépassé leur seizième année; d’autres ont été emportés par des maladies infantiles. Combien ont été rayés sur la déclaration spontanée des parents ? Combien de familles continuentelles à percevoir indûment pour des en fants qu'elles n’ont plus ou qui ne sont plus à leur charge, pendant que d]autres ont toutes les peines du monde à faire ins crire les enfants nés postérieurement à leur première demande ? Ai-je besoin d’insister pour faire com prendre la nécessité de corriger cela et de trouver les moyens d’établir sur ce point un contrôle régulier et efficace ? Un soldat venant en permission cons tate l'inconduite de sa femme. 11 introduit une instance en divorce et fait enlever à la mère coupable la garde de son enfant qu’il confie à son frère. Celui-ci est sans fortune et agit par pur dévouement. L’al location attribuée par la loi à la mère ou à ceux qui sont chargés de l’éducation de l’enfant n’en est pas moins maintenue à celle-ci et refusée à ceux qui lui ont été substitués. Toujours la lettre impitoyable I Ne trouvez-vous pas qu'il serait bon de mettre lés commissions cantonales en me sure de donner à des situations de ce genre la solution indiquée par la logique, le bon sens et la justice et que la révision que je préconise permettrait d’aboutir ù ce résultat sans porter aucune atteinte ni au principe des allocations ni aux droits légitimes de ceux qui en bénéfi cient ? Pierre DEVAL....