Extrait du journal

Après avoir tenu le patriotique et fier langage que nous citions l’autre jour, le chef du ministère grec s’est définitivement retiré du pouvoir, et sa dé mission a été acceptée, non peut-être sans un senti ment de satisfaction égoïste, par le roi, qui est ac tuellement en train de travailler à la reconstitution du cabinet, besogne assez peu commode d'ailleurs, car les chefs de l'opposition eux-mêmes semblent pieu soucieux d'affronter la responsabilité des af faires. Evidemment, la retraite de M. Delyanni est un succès relatif pour l’Allemagne, l’Angleterre, l’Au triche et l’Italie, auxquelles cet homme d'Etat était devenu absolument antipathique. Mais quelle était la vraie raison de cette animosité ? Reprochait-on à M. Delyanni d’avoir fait en faveur de son pays les mêmes rêves d’ambition, d’accroissement et de grandeur qu’on a si facilement pardonnés au roi de Serbie et au prince de Bulgarie 1 Pas le moins du monde. Les griefs articulés publiquement contre sa politique ne tiennent pas debout. La presse anglaise et, à la tribune de la Chambre des lords, lord Rose-...