Extrait du journal

î a donc ? — Il n’est pas resté longtemps avec mademoiselle Marie, à peine une demi-heure. Quand il est redescendu, il ne m’a pas adressé la parole eu passant devant la loge, dont lu porte était ou verte. 11 avait toujours l’air mécontent, de plus il était très pâle. — Vous ne vous êtes pas demandé ce que cela pouvait aiguiller Yc — Si, mais je n’ai pus pu comprendre; je ne sais rien deviner. Cependant il m’est venu à l’idée qu’il pouvait bien y avoir de la brouille dans le ménage. — Comment cette idée a-t-elle pu vous venir ? — Dame, comme viennent toutes les idées. Et vous allez voir que, peut-être, je ne me trompais pas. Le jeune homme écoutait la brave femme, attentif, comme s’il eût craint qu’une de ses paroles lui échappât. — Ce matin, poursuivit-elle, j’ai monJé à mademoiselle Marie son luit, com me j’en ai l’habitude. Je l’ai trouvée en train de faire son ménage, le plumeau ù la main. Elle avait la ligure triste, tris te, les traits fatigués, les yeux gonflés, rouges... Je vis bleu tout de suite qu'elle avait pleuré. — Pauvre Marie ! soupira André. — Je ne pus m’empêcher de lui en faire l’observation, continua la concier ge ; elle me répondit : « En effet, je suis un peu fatiguée, j’ai mal dormi. » Mal dormi ! je parierais bien quelle n’a pus fermé les yeux de la nuit, et que depuis hier elle n’a pas cessé de pleurer. Vous voyez bien, monsieur, qu’if y a quelque chose qui ne va pas dans le ménage ? — A moins, cependant, que la tristesse et les pleurs de mademoiselle Sorti aient une autre cause. — Dame, s’il y a autre chose 1 — Elle peut être malade... St l’ai vue sortir hier matin. Elle s’est rendue rue du Helder, dans une maison où elle est restée pendant près de trois heures, et dans cette maison habite un célèbre médecin qui s’occupe spéciulemènt des maladies des femmes......