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La Petite Gironde, 17 juillet 1886

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La Petite Gironde
17 juillet 1886


Extrait du journal

— Même lorsqu’il s’est agi des Guises, n’est-ce pas? dit la reine. — Vous n’eussiez point consenti... répondit Henri III, désappointé. — Vous avez eu raison de le croire, répliquat-elle sévèrement. Aussi m’avez-vous préféré vos conseillers perfides, qui, aveugles et sots, n’ont vu dans la mort des Guises que des ennemis de moins, sons songer aux conséquences terribles qui pouvaient en résulter. — Vous connaissez cependant tous mes légitimes griefs contre les Lorrains 1 objecta le roi. — Oui... mieux que vousl -- Murs, ma mère, n’accusez pas de fidèles r l ’ursl Je ne pourrais accuser que vous-même, répondii-üle froidement. Puis, changeant de ton : — Si seulement vous n’aviez frappé que le duc de Guise ! -- Epargner le cardinal! . — Vous ne l’avez pas fait, et vous vous êtes attiré du même coup la naine mortelle de la famille de Guise et le courroux inévitable de l’Eglise : la vengeance d’un côté, la réprobation de l’autre! — Le cardinal était plus rusé et peut-être plus dangereux que son frère, insinua le roi, en manière d’excuse. — Vous oubliez que le duc de Mayenne, son frère aussi, reste 1 — On prendra des mesures contre lui. — Qui désormais ne sauraient l’atteindre, acheva Catherine comme correctif. Puis, poursuivant : — Vous oubliez que d’Aumale, que la duclbssse de Montpensier, — que je vous engage à ne pas dédai gner, — que toute une famille puissante, ayant la Ligue derrière elle et pour elle, va s’armer contre vous! Que ferez-vous pour conjurer tous les dangers qui vous menacent? , — Je ne sais encore, ma, mère, répondit le roi en baissant la tête et visiblement embarrassé. Ayant cherché vainement : — Qu’eussiei-vouB fait à ma place ? dit-il enfin,...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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