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La Petite Gironde, 18 juillet 1886

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La Petite Gironde
18 juillet 1886


Extrait du journal

tirmer ses opinions monarchistes, ce qui, soit uit en passant, lui a fort mal réussi. Mais nous doutons que son exemple soit suivi, et nous en doutons d'au tant plus que, très visiblement, les chefs royalistes se tiennent en dehors de la lutte et font place à des individualités plus obscures mais moins compro mettantes. l)u côté des bonapartistes, le Journal (le Bordeaux tente de constituer une sorte de parti radical et se déclare hostile à toute alliance avec les royalistes. Mais, jusqu’ici, il semble prêcher dans le désert, et nombre de notoriétés impérialistes se sont laissé embaucher par les agents du comte de Paris. Ainsi d’anciens plébiscitaires comme MM. Faugère et Lacaze patronnent ouvertement les candidats du Nouvelliste, et le Nouvelliste rend la pareille à M. Troplong. Ainsi encore, dans le Lot-et-Garonne, les comités orléanistes et napoléoniens se sont en tendus pour se partager les sièges départementaux et combattre la main dans la main, se conformant au mot d’ordre de M. de Cassagnac : Renversons d’abord la République, et nous nous déchirerons après. Donc, en dépit des tiers discours du comte de Paris et des rodomontades de la presse réactionnaire, nous allons assister à une tentative de résurrection de l’Union conservatrice. Mais si les gros bonnets bonapartistes trahissent leur cause, ce n’est pas une raison pour que leurs soldats fassent défection avec eux et passent au droit divin. Aussi appartient-il à nos amis des campagnes, pour dissiper toutes les équivoques, de forcer les candidats < conservateurs » jusque dans leurs derniers retranchements, de les amener à confesser publiquement leurs opinions de derrière la tète, de leur faire avouer s’ils sont pour la monarchie du corhte de Paris ou pour ’ une des formes du césarisme. Nous connaissons d’avance le sort de ceux de ces candidats qui, a l’exemple de M. de Pontevès-Sabran, auront montré patte blanche....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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