Extrait du journal
Lorsqu'il a été question de l'expulsion des pré tendants, nous avons, à diverses reprises, signalé les menées des princes d’Orléans et de leurs amis. Leur propagande continue, et M. liane vient d’ana lyser dans la Petite République française un almanach qui est répandu à profusion dans le pays breton. Gela s'appelle Y Almanach français et se vend cinq centimes, quoique le prix de revient soit évidem ment beaucoup plus élevé. C’est le journal orléa niste de Morlaix qui centralise la distribution et la vente. Sur la couverture, on voit un soldat tenant lo drapeau tricolore... D’Orléans, toi qui l'a» porté... Puis, en feuilletant les pages suivantes, on trouve un portrait de M. le comte de Paris, < chef de la maison de France >, avec sa biographie et celle de M. le duc de Chartres, son frère, « un bouillant soldat. > Puis, on lit : •i Le duc de Nemours est un héros de l'abnégation — on sait, en effet, que Louis-Philippe son père a refusé pour lui le trône de Belgique ; — le prince de Joinville est un marin aux vastes ambitions, et il ne lui a manqué que de vivre à l’époque où il y avait encore des continents à découvrir. » Admirable éloge et qui nous fait regretter que Christophe Colomb, bientôt suivi par Vespuce, ait découvert le Nouveau-Monde, il y a déjà quelque temps, car sans cela nous aurions eu la joie de voir l’Amérique, ou si l’on veut la Colombie, s'ap peler Françoise, du petit nom de son heureux ex plorateur! On passe assez rapidement sur le duc de Montpensier, qui a fait, comme on sait, sa carrière au delà des monts. C’est un orléaniste espagnol qui joue au sud des Pyrénées l’emploi des régents de coulisses. L’almanach, après ces têtes à demi couronnées, •Dus cite une foule de princes de la même familld, tous plus intéressants, plus nobles, plus héroïques les uns que les autres. « Il y en a, dit-il, qui ont...
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
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