Extrait du journal

nous avions eu un enfant. Oui, car de même qu'il attache l’épouse à son devoir, est son égide contre toutes les tentatives de séduction, il aurait été ma sauvegarde dans la circonstance où je nie suis trouvé. — Armand, si je devenais mère main tenant 1 — Si tu devenais mère I — Eh bien 1 que feriez-vous ? — Je serais fou de joie, de bonheur. — Reviendriez-vous à moi entièrement? — Mais, Hélène, je n’ai pas besoin que tu sois mère pour revenir à toi; je te l’ai dit ot je te le répète, je t'aime, je n’ai ja mais cessé de t’aimer 1 — Soit, je veux bien vous croire. Ainsi, Armand, si je pardonnais... — Oh 1 tu me pardonneras ! — Si je pardonnais, vous ne verriez plus l’autre ? — Hélène, répondit-il gravement, d’un ton pénétré, je vous ai soigneusement caché mes relations avec mademoiselle LéontineJ^upré; je n’avais en vue que votre tranquillité; le mal fait, je trem blais de voir votre bonheur brisé. Je n’ai pas réussi dans ce que je voulais, puis que vous avez découvert, la vérité. Je ne vous demande pas comment vous êtes parvenue à tout savoir, cela importe peu. Ce qu.il faut, ce que je dois faire, c’est d'atténuer autant qu’il me sera possible le mal que j’ai fait. Vous avez souffert, vous souffrez, et je souffre aussi cruelle ment. Eh bien ! je ferai tout au monde pour vous faire oublier et pour guérir la piaie de votre cœur. Hélène, Hélène, Je mériterai votre pardon, je voue le pro mets, et iaissez-moi espérer que Je n’ai pas à jamais détruit votre bonheur et le mien. A partir d’aujourd’hui, il n’y aura plus entre Léontine Dupré et moi de rap porta offensants pour vous, je vous le Jure ! . . — Vous ne la reverrez plus?...