Extrait du journal

de sa fille une institutrice. Elle lui apprit son métier de fleuriste. » La mère et la fille travaillaient en semble, chez elles. Elles ne gagnaient pas beaucoup, mais il leur fallait si peu... Enfin, elles se trouvaient relativement heureuses. » Elles avaient quitté leur petit appar tement de la rue Saint-Martin où était mort le graveur pour aller demeurer rue Saint-Benoît. Mais il y a des gens sur qui le malheur s’acharne. » La veuve, dont la santé avait été for tement ébranlée par la perte de son mari, fut un jour forcée de s'aliter. Elle ne de vait plus se lever. Trois semaines plus tard elle était morte. » Une femme, un voisine, s’était mise & sa disposition et l’avait soignée avec un semblant de désintéressement, de dé vouement, veillant plusieurs nuits à son chevet. A cette femme, sentant qu’elle n'avalt plus que quelques jours à vivre, elle avait chaleureusement recommandé sa fille. » Celle-ci, n'ayant aucun parent, res tait seule au monde. Elle aurait peutêtre trouvé de vrais amis; mais où les chercher ? » Vous viendrez chez nous, lui dit la voisine, vous aurez votre petite chambre où vous pourrez travailler; nous n’avons pas d’enfant, vous serez comme notre fille. » L'orpheline accepta l'offre qui lui était faite, croyant à la fausse affection qu’on lui témoignait. n On avait emprunté une cinquantaine de francs pour les frais d’enterrement de madame Dupré; de plus, U y avait quel ques dettes criardes et l’on devait au mé decin ses visites et au pharmacien ses médicaments. Il fallait payer tout cela. n Conseillée par ceux qui la dirigeaient, l’ornheline vendit le mobilier de sa mère,...