Extrait du journal

il a eu 284 voix, chiffre inférieur à la majorité absolue, qui était de 313 voix. Les noms qui yîèhnent immédiatement après appartiennent à la.liste de droite; c’est une conséquence natu relle de la- Scission qui s’est produite chez |nos amis; du reste, le candidat qui s’approche le plus de la majorité requise en est encore distant de 43 voix : c’est Mgr JDupanloup. *** Nous avons lieu de croire que l’Assemblée fera aujourd’hui une besogne plus sérieuse. Nous recevons en effet une dépêche annonçant que tous les groupes de gauche, comprenant la faute commise, se sont réunis hier au soir, et qu’ils ont arrêté en commun une liste unique. L’exemple d’indiscipline donné hier ne se re nouvellera donc pas, et nous pourrons sans doute publier demain la liste complète des séna teurs inamovibles élus par l’Assemblée natio nale. Cinquante-huit noms sont déjà acquis à la République. Le pays n’aura pas de peine à compléter l’œuvre de l’Assemblée : le futur Sénat sera républicain. *** La séance a été consacrée à la discussion du projet de réforme judiciaire en Egypte. Ce n’était que la seconde lecture, mais le ministre des affaires étrangères a demandé et cette fois obtenu l’urgence : M. Tirard, député de la Seine, a chaleureusement défendu le projet ; il a particulièrement insisté sur la situation très fâcheuse faite à nos nationaux en Egypte par suite de la non-acceptation d’une réforme que toutes les puissances ont acceptée, d’ailleurs, sous réserves, et qui a déjà reçu un commencement d’application. Le projet a été adopté par 345 voix contre 314. #** Aujourd’hui, l’Assemblée s’occupera des cir conscriptions électorales, et lundi viendra la discussion du déplorable projet de loi sur la presse élaboré par M. Dufaure. On sait que la commission a conclu au rejet pur et simple et à la levée générale de l’état de siège : les deux questions ont été confondues à dessein par le projet ministériel ; il importe qu’elles soient nettement séparées, dans la discussion. L’état de siège est une mesure exceptionnelle et de salut public auquel le gouvernement ne peut avoir recours que si l’ordre est troublé ou la patrie en danger. L’histoire enregistrera com...