Extrait du journal

regrettera le temps que vous m’avez fait perdre. L’homme avait la physionomie si honnête, et il s’assit d’un air si tranquille au pied d’un arbre, tirant de son bissac un morceau de pain bis et un oignon pour souper, que l’officier se décida. Qui sait! se disait-il, cet homme a peut-être quelque bon renseignement à nous donner? — Eh bien! suis-moi! reprit-il enfin. Le paysan ramassa son bissac et son bâton, qu’il avait jetés auprès de lui, et suivit l’officier. Celui-ci le mena au capitaine des gardes, qui adressa au nouveau venu les mêmes questions et en obtint les mêmes réponses. C’était au roi, et au roi seul que l’homme voulait parler. — Mais puisque le roi et moi c’est tout un! dit le capitaine. — Oh ! que nenni ! Vous êtes capitaine, vous, et lui c’est le roi... Vous voyez donc bien que vous et le roi ça fait deux ! Le capitaine, vaincu par ce raisonnement qui était sans réplique, alla prévenir le roi Henri, qui tris tement, à part lui, calculait le nombre de jours qui le séparaient encore du moment où il lui faudrait tenter une sortie désespérée. — Eh* qu'il entre! cria-t-il, c’est peut être un avis que l’on m'envoie pour m’avertir qu’on marche à notre secours ! Le paysan fut introduit. C’était un gars bien dé couplé, qui avait le regard fier et paraissait avoir une trentaine d’années. — Que me veux-tu? dit le roi, parle, je t’écoute. — Je sais que vous et vos gens vous ne pouvez pas vous tirer d'ici... Eh bien! moi, je me suis mis en tête de vous en faire sortir, parce que je vous aime. , -rr Et pourquoi m’aimes tu ? 37) èLa mit* à demain ' ,v£î>r *«».! tifc...