Extrait du journal

décidé, ce mariage. Denise épouse un jeune homme dont elle est — dit-elle — fortement éprise. Et, haussant les épaules, il ajouta : — Ces petites filles ne savent vraiment pas ce qu’elles font. Enfin I... nous n’a vons qu’elle : nous ne pouvons cependant pas la contrarier. Olivier s’était ressaisi. Maître de lui maintenant, 11 dit d'un ton calme : — Si mademoiselle Denise aime ce Jeu ne homme, tout est pour le mieux... et vous no pouvez qu’être heureux tous. — Ce qui n’empêche que ce n’était pas là le mari que je rêvais pour elle. J’avais d’autres visées... mais Dieu en a décidé autrement. Le colonel et tante Geneviève ne trou vèrent pas une parole ; seul Olivier sou tint la conversation avec Martial. * Mais quand le père de Denise fut parti, accompagné d'André Dubreuil, quand Olivier se trouva enfin seul avec tante Geneviève, ses yeux s’embrumèrent. Longuement, et à plusieurs reprises, il embrassa la vieille fille... et sur sa joue ridée la digne femme sentit la brûlure d’une larme. Son p’tiot pleurait donc t... Elle l’avait presque élevé, cet enfant. Cest elle qui lui avait appris la langue française; elle qui avait formé son cœur; elle qui lui avait de bonne heure ensei gné à prier et à aimer Dieu, ce Dieu qui l’awtit si miraculeusement sauvé pen dant cette terrible guerre du Mexique où il avait failli trouver la mort. Et de toutes ces tendresses-là Olivier gardait à tante Geneviève une reconnais sance infinie. Seule avec lut pendant de longues an nées. elle eut tout le temps de le con-...